mardi 29 novembre 2016

La question de la semaine n°4

Lisez ces descriptions extraites d'un roman de Guy de Maupassant puis répondez à la question posée :
"Dès qu’il eut mis le pied dehors, un froid vif le saisit, ce premier froid crispant de la première gelée qui détruit, en une seule nuit, les derniers restes de l’été.
Tout le long des boulevards, c’était une pluie épaisse de larges feuilles jaunes qui tombaient avec un bruit sec et menu. Elles tombaient, à perte de vue, d’un bout à l’autre des larges avenues entre les façades des maisons, comme si toutes les tiges venaient d’être séparées des branches par le tranchant d’une fine lame de glace. Les chaussées et les trottoirs en étaient déjà couverts, ressemblaient, pour quelques heures, aux allées des forêts au début de l’hiver. Tout ce feuillage mort crépitait sous les pas et s’amassait, par moments, en vagues légères, sous les poussées du vent.
C’était un de ces jours de transition qui sont la fin d’une saison et le commencement d’une autre, qui ont une saveur ou une tristesse spéciale, tristesse d’agonie ou saveur de sève qui renaît.
[...]
Et il se retrouva bientôt sur le boulevard couvert de feuilles mortes. Elles ne tombaient plus, les dernières ayant été détachées par une longue rafale. Leur tapis rouge et jaune frémissait, remuait, ondulait d’un trottoir à l’autre sous les poussées plus vives de la brise grandissante.
Tout à coup une sorte de mugissement glissa sur les toits, ce cri de bête de la tempête qui passe, et, en même temps, un souffle furieux de vent qui semblait venir de la Madeleine s’engouffra dans le boulevard.
Les feuilles, toutes les feuilles tombées qui paraissaient l’attendre, se soulevaient à son approche. Elles couraient devant lui, s’amassant et tourbillonnant, s’enlevant en spirales jusqu’au faîte des maisons. Il les chassait comme un troupeau, un troupeau fou qui s’envolait, qui s’en allait, fuyant vers les barrières de Paris, vers le ciel libre de la banlieue. Et quand le gros nuage de feuilles et de poussière eut disparu sur les hauteurs du quartier Malesherbes, les chaussées et les trottoirs demeurèrent nus, étrangement propres et balayés.
Bertin songeait : « Que vais-je devenir ? Que vais-je faire ? où vais-je aller ? » Et il retournait chez lui, ne pouvant rien imaginer.
Un kiosque à journaux attira son œil. Il en acheta sept ou huit, espérant qu’il y trouverait à lire peut-être pendant une heure ou deux."
La question de la semaine n°4

 Dans quel roman ces deux descriptions apparaissent-elles ?

Indice : Le nom du personnage principal de ce roman est donné dans l'extrait : cela devrait guider vos recherches sur Internet...

Vous répondrez en faisant une phrase verbale que vous ponctuerez...

A tout de suite !

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