vendredi 31 mars 2017

Le texte de Youna.

"Je m'en revenais d'une longue promenade sur les plages de Fécamp. La nuit commençait à tomber et l'air se rafraîchissait à mesure que j'avançais. La lune perçait le ciel de sa lueur blanche.
Après dix longues minutes de marche, j'arrivai à l'orée d'une grande forêt. J'y pénétrai avec, je n'en sais la raison, une sorte de crainte furtive. Une brume épaisse recouvrait le sol et m'empêchait de voir correctement où je posais les pieds. Je m'arrêtai. La lune projetait sur le sentier les ombres indistinctes des grands arbres et on aurait cru percevoir les longs bras d'un géant qui se refermaient sur les courageux voyageurs qui passaient en ce lieu sombre. Ce détail provoqua en moi une soudaine appréhension.
Tentant d'effacer de mon esprit cette inquiétude, je me remis en marche et remarquai que la brume s'était dissipée, laissant apparaître un large sentier noirci par la pénombre. Je sentis soudain un frôlement contre mon dos. Je me retournai, paniqué, mais je ne vis rien de suspect. Pourtant, je sentais une peur intense au fond de moi, qui accélérait les battements de mon cœur à une vitesse folle. A présent, seul un filet de lumière se faufilait entre les branches crochues des arbres. Le ciel s'assombrissait davantage, ne laissant plus paraître aucune étoile. Je me retournai une seconde fois. Je n'étais donc pas fou. Je n'avais pas été la victime d'une étrange hallucination : non, je venais bel et bien de sentir derrière moi un souffle froid. Je restai paralysé un long moment sous l'effet de la panique."

Le texte du jour

Cette semaine, après avoir travaillé sur les décors des récits fantastiques, chaque élève de 4A a rédigé une description à la manière de Maupassant, en s'inspirant de cette image :


Ce décor normand devait être vu à travers le regard du personnage principal qui traversait cette forêt.

Pour les jours à venir, je vous propose donc de découvrir les textes les plus réussis... 

Ce soir, nous commençons cette nouvelle série avec le texte de Youna. Bonne lecture à vous !

"Sur l'Eau"...

Chers élèves de 4e A,

Vous pouvez lire en entier la nouvelle "Sur l'Eau" dont nous avons écouté cette semaine un extrait lu par Guillaume Gallienne. Vous trouverez ce texte dans le recueil intitulé La Maison Tellier, disponible sur les liseuses...
"J'étais comme enseveli jusqu'à la ceinture dans une nappe de coton d'une blancheur singulière, et il me venait des imaginations fantastiques. Je me figurais qu'on essayait de monter dans ma barque..."
Claude Monet, La Barque, 1887.

Pour les élèves de 4e B qui n'auraient pas encore lu ce texte, vous pouvez le découvrir ici (ou   pour la version Open Dyslexic).

Enfin, si vous voulez continuer à frissonner, l'émission de Guillaume Gallienne est entièrement disponible ci-dessous :



A très vite sur ce blog pour découvrir vos textes mis en ligne !

mardi 28 mars 2017

Question de la semaine N°21 : Concours !

Hello !
Nous faisons appel à vos talents artistiques pour un défi !

Vous avez appris au cours de l’année scolaire plusieurs caractéristiques sur l’impressionnisme.
C’est le moment de participer au concours photo « Ombre et lumière ». Pour cela, prenez une photographie répondant à la thématique.
Pour participer rien de plus simple : Connectez-vous sur le Blog http://impressionsnormandes.blogspot.fr/ , postez votre photo en commentaire de cet article et ajoutez lui un titre.

Les 3 photos favorites gagneront des points. (10 points pour la première, 5 points pour la 2ème et 2 points pour la 3ème.)


Les phases du concours :
Du 28 mars au 25 Avril → Postez vos photos sur le blog.
Du 25 avril au 4 mai → Votez pour votre photo préférée sur le blog.
Le 5 mai -> Résultats.
Bonne créativité,

Mme BOULAY, Mme Raison et Mme Brousté!

jeudi 23 mars 2017

Arts Pla & impressionnisme



 Bonjour à tous,
Je vous propose de contempler ce tableau de Turner. et de répondre à la demande ci-après.
Donnez 5 mots en commentaires pour qualifier ce tableau et vos sentiments.
A mardi,
Mme Boulay


Joseph Mallord William Turner, Pluie vapeur et vitesse,1844.

mercredi 22 mars 2017

Les questions de la semaine n°20 - Solutions et résultats.

Bravo aux élèves qui ont participé hier soir. Mention spéciale à Nathan et Sullivan qui remportent chacun un point. 

Pour marquer l'arrivée du printemps, quoi de mieux que trois documents évoquant la si belle floraison des pruniers...

Fleurs de pruniers.

L'oeuvre 1 est extraite du livre Les Chemins nous inventent, écrit par Philippe Delerm et illustré par les photographies de son épouse Martine. J'ai déjà parlé de ce livre lors de la question de la semaine n°15, au mois de février. Chaque texte qui compose cet ouvrage s'attache à décrire le moment privilégié d'une promenade normande ainsi que les lumières et les sensations qui lui sont liées.

L'extrait d'hier est issu du texte intitulé : "Harmonie de pruniers en neige." Delerm y évoque sa déambulation dans les rues de Beaumont-le-Roger où il réside.

Le réveil du printemps est un thème abordé à d'autres reprises dans Les Chemins nous inventent, notamment dans ce joli texte sur la commune de "La Bouille", au bord de la Seine, tout près de Rouen. Nous n'en serons pas loin le lundi 22 mai.

L'oeuvre 2 est un tableau de Camille Pissarro, qui fut considéré comme le "premier des impressionnistes" par son élève le peintre Paul Cézanne. Pour en apprendre davantage sur cet artiste qui travailla en Mayenne, cliquez ici. Il n'est jamais trop tard pour être curieux !

Paul Cézanne, Le Jardin de Maubuisson, Pontoise, 1877.
Ce tableau reprend le même point de vue que le tableau de Pissarro
publié dans l'article d'hier.

L'oeuvre 3 a été réalisée par Claude Monet. 

A très vite.

mardi 21 mars 2017

Les questions de la semaine n°20

Une question rien que pour vous, qui êtes au printemps de votre vie, veinards !...😊

Les questions de la semaine n°20 :

1. Nommez les auteurs des œuvres 1, 2 et 3.

2. Quel phénomène qu'on ne voit qu'au printemps est décrit dans ces trois œuvres ?

Oeuvre 1 :
"J'aime bien les brouillards, les brumes endormies dans le temps immobile. J'aime le gris, le vert pâle et le roux, quelque chose de l'Angleterre dans la douceur de vivre en Normandie. Et puis, sans trop me l'avouer, j'attends la déchirure, l'éclaboussure d'un soleil à peine printanier, comme une clairière un peu folle dans la forêt des jours. On se promène en pull, soudain, on déambule sans raison, buvant à pleine soif l'eau pure d'un instant qu'il faut saluer avec bonheur, le corps et l'âme ensoleillés. C'est tout sauf un moment prémédité. Cela vous prend de préférence au mois de mars, au cœur de la semaine, à l'heure de midi, et toujours par surprise. Il faut avoir le temps, toutes affaires cessantes, temps de marcher, de s'arrêter, de regarder - le temps à perdre est le meilleur du temps gagné. [...] 
Dans les jardins de la mairie, une petite fille tient sa grand-mère par la main. Ce n'est pas encore l'heure d'aller à l'école. La petite fille saute à cloche-pied, mais la grand-mère aussi semble toute légère, d'une légèreté de l'intérieur, mariée au ciel bleu. 
Les pruniers, les prunus seront la seule neige, cet hiver : une neige au soleil, un peu rose, un peu blanche, tremblante dans le vent léger. [...] 
Jouer, marcher, être là, regarder : c'est la même prière offerte au printemps qui s'écoule. La vraie richesse, c'est d'avoir le temps. En 1989, qui parle d'abolir ce privilège ?"  
Indice : Cet auteur a également écrit un texte intitulé "Le jardin mouillé", que les plus curieux ont déjà pu lire sur ce blog.

Oeuvre 2 :

Printemps, Pruniers en fleurs, 1877.

Indice : Ce peintre impressionniste fut le meilleur ami du mayennais Ludovic Piette.

Oeuvre 3 :

Pruniers en fleurs, 1879.

Indice : Ce peintre impressionniste fut l'ami de Georges Clemenceau.


Pour obtenir le point de la première question, il faudra donner le nom des trois auteurs.

Et puis, rien de nouveau sous le soleil printanier : vous ferez des phrases ponctuées... Seules les réponses sans aucune erreur d'orthographe pourront gagner.

A tout de suite !

vendredi 17 mars 2017

Quizz Arts

Bonjour à tous,
Je vous propose de répondre à un petit quizz sur l’impressionnisme.
Notez vos réponses en commentaire.

 
1) Le mouvement impressionnisme : Pour la première fois, les artistes vont peindre en dehors de leurs ateliers.
VRAI
FAUX

2) Avec, entre autre, sa 'Petite danseuse de quatorze ans', lequel de ces artistes est l'un des rares impressionnistes sculpteur ?
a-Paul Gauguin
b-Edgar Degas
c-Van Gogh

3) Quel édifice Monet a-t-il peint plusieurs fois ?
a-La Cathédrale de Paris
b-La Cathédrale de Rouen
c-La Cathédrale de Londres


4) Qui a peint le tableau, 'Impression Soleil Levant' ?
A-Van Gogh
b-Monet
c-Gauguin

A mardi,

Mme Boulay

Le Horla...

Ce texte fantastique, dont il existe deux versions, est un des textes les plus célèbres de Maupassant.

A votre tour, élèves chanceux de 4A, de découvrir ce chef d’œuvre !

Première de couverture d'une édition du Horla de 1908.

Pour le lundi 27 mars, vous devez lire intégralement la deuxième version de cette nouvelle, présentée sous la forme d'un journal intime débutant le "8 mai". Elle est disponible sur les liseuses, dans le recueil intitulé... Le Horla. Ce jour-là, il y aura un questionnaire de lecture évaluant votre compréhension du texte. Je vous conseille de nouveau de prendre des notes de lecture que vous pourrez consulter. Faites-y figurer, pour chaque jour dont la date est donnée par le narrateur, les événements vécus par le personnage ainsi que l'endroit où l'action se passe.

Si besoin, vous pouvez lire le texte en cliquant sur ce lien. Une version audio est également disponible sur ce site. Je reste bien entendu à votre disposition si vous avez des questions...

Bonne lecture !

jeudi 16 mars 2017

Le livre de la semaine #11

Cette semaine, retrouve un dossier sur Maupassant dans le n°67 du magazine Virgule : son enfance en Normandie et son attachement à cette région ; sa mobilisation lors de la guerre de 1870 ; ses débuts dans l'écriture, guidé par Flaubert ; son succès ; les principaux thèmes de ses récits.

mercredi 15 mars 2017

Les questions de la semaine n°19 - Solutions et résultats.

Youna et Simon ont remporté la mise hier soir en gagnant trois points et un point. Bravo à eux !

La photographie publiée hier a été prise au musée de l'Orangerie, non loin du musée du Louvre.

L'entrée du musée de l'Orangerie de nos jours.
A droite, côté sud, les grandes baies vitrées des anciennes serres ont été conservées.

Ce bâtiment, construit le long de la Seine en 1852, est d'abord une serre destinée à abriter durant l'hiver les orangers du palais des Tuileries. Suite à l'incendie et à la disparition de ce palais (1), en 1871, l'Orangerie devient un lieu où se tiennent des événements et des manifestations variés : salons horticoles, banquets, concours... et même des expositions canines !

Affiche publicitaire pour une exposition canine à l'Orangerie, en 1900.
Source : Gallica - BnF

A partir de 1921, l'Etat français décide d'y exposer les œuvres des artistes vivants. Georges Clemenceau, le président du Conseil, est un ami intime de Claude Monet : il propose d'installer à l'Orangerie Les Nymphéas, qu'il appelle des "eaux fleuries".

Clemenceau (à gauche), Monet (au centre) et Lily Butler (à droite),
la petite-fille d'Alice Hoschedé, la deuxième compagne du peintre.
La photographie a été prise en 1924 à Giverny,
sur le pont japonais au-dessus du bassin aux nymphéas.

Cette série de panneaux aux dimensions spectaculaires (2) est entamée par Monet en 1914 et offerte à l'Etat en 1918, le lendemain de l'armistice, pour fêter la paix. A cette époque, le peintre est affecté par les morts récentes de sa compagne Alice et de son fils Jean ; ses yeux sont atteints d'une cataracte qui le rend presque aveugle. Pourtant, il éprouve le besoin d'"entreprendre de grandes choses".

Dans sa maison de Giverny, il fait construire un immense atelier de trois cents mètres carrés pour travailler à ces panneaux gigantesques : c'est "l'atelier aux nymphéas". Sur les toiles de ce cycle, il peint sans relâche, jusqu'à la fin de sa vie, les fameux nymphéas inspirés des nénuphars qui ornent le bassin de son jardin.

Monet à Giverny dans son "atelier aux Nymphéas",
quelques mois avant sa mort en 1926. Source : Gallica - BnF. 

Dans le cycle des Nymphéas, Monet abandonne toute perspective, tout personnage et tout horizon pour se concentrer sur la surface de l'eau et ses évolutions selon le cycle des heures et des saisons.

Claude Monet, Les Nymphéas : Reflets verts (détail), vers 1915-1926.

Claude Monet, Les Nymphéas : Matin aux saules (détail), vers 1915-1926.

Claude Monet, Les Nymphéas : Nuages (détail), vers 1915-1926.

L'image du cycle et du recommencement est d'ailleurs reprise dans la mise en scène voulue par Monet pour accueillir les panneaux au musée de l'Orangerie. Il s'agit de deux pièces ovales reliées entre elles par un petit vestibule et inondée par un puits de lumière naturelle. Vu d'en haut, cet espace est un "8" allongé qui imite la forme du sigle mathématique "infini" (∞). Selon la volonté du peintre, il faut en effet "donner l'illusion d'un tout sans fin, d'une onde sans horizon et sans rivage".

Musée de l'Orangerie, salle des Nymphéas.

Ces salles sont inaugurées par Clemenceau, le 17 mai 1927, cinq mois après la mort de Claude Monet.

Musée de l'Orangerie, salle des Nymphéas.

Coloré et lumineux, cet endroit a été surnommé la "Sixtine de l'impressionnisme" par le peintre André Masson en 1952. 

Musée de l'Orangerie, salle des Nymphéas.

Pour vous imprégner de l'atmosphère si particulière à ces lieux, rénovés au début des années 2000, vous pouvez suivre cette visite virtuelle.

A très vite !

(1) Le palais des Tuileries a été incendié durant la révolte populaire appelée la "Commune de Paris"... Voilà qui devrait rappeler des souvenirs récents aux 4B qui découvrent Rimbaud (et bientôt aux 4A) ! 😉

(2) Son périmètre total (2 x 91m + 2 x 1,97m) est de 185,94 mètres. Son aire totale (1,97m x 91m) est de 179,27 m².

mardi 14 mars 2017

Les questions de la semaine n°19

Pressez-vous dans ce musée qui fêtera en mai ses quatre-vingt-dix ans...

Les questions de la semaine n°19

Observez la photographie puis répondez aux questions ci-dessous.


1. Dans quel musée parisien cette photographie a-t-elle été prise ?

Indice n°1 : Construit à usage de serre le long de la Seine en 1852...
Indice n°2 : ... et inauguré comme musée, le 17 mai 1927, par ce dirigeant politique qu'on surnommait le"Tigre"...

2. Quel est le titre du cycle de tableaux peints par Claude Monet que l'on aperçoit sur la photographie ?

Indice n°1 : Le titre est le nom d'une fleur.
Indice n°2 : Selon la mythologie grecque, cette fleur serait née d'une "nymphe" qui mourut d'amour pour Hercule.

3. Quel jardin a inspiré Claude Monet pour la réalisation de ce cycle ?

Indice n°1 : Un indice est-il vraiment nécessaire ? Ce jardin a déjà été évoqué à de nombreuses reprises sur le blog...
Indice n°2 : Bon, c'est bien parce que c'est vous : on visitera ce jardin le 24 mai prochain...

4. Mis bout à bout, les panneaux rectangulaires de ce cycle ont une longueur totale de 91 mètres, pour une hauteur d'1,97 mètre. 
Quel est le périmètre total de cette frise ? 
Quelle est l'aire totale de cette frise ?

Rappel n°1 : Le périmètre d'une figure géométrique est la longueur du tour de cette figure, que vous exprimerez en mètres (m).
Rappel n°2 : L'aire d'une figure est la surface de cette figure, que vous exprimerez en mètres carrés (m²).

Chaque question peut vous faire remporter 1 point, à condition que votre réponse soit une phrase verbale ponctuée et sans la moindre erreur d'orthographe.

Qui sera le plus efficace ?

A tout de suite...

"Qui sait ?"

"En approchant de la maison, un trouble bizarre me saisit. Je m'arrêtai. On n'entendait rien. Il n'y avait pas dans les feuilles un souffle d'air. "Qu'est-ce que j'ai donc ?" pensai-je. Depuis dix ans je rentrais ainsi sans que jamais la moindre inquiétude m'eût effleuré.[...]
Qu'était-ce ? Un pressentiment ? Le pressentiment mystérieux qui s'empare des sens des hommes quand ils vont voir de l'inexplicable ? Peut-être ? Qui sait ?

Ce texte est extrait de la nouvelle "Qui sait ?", parue dans le journal L'Echo de Paris le 06 avril 1890, puis, la même année, dans L'Inutile Beauté, le dernier recueil de nouvelles publié du vivant de Maupassant. 

Exemplaire de la première édition de L'Inutile Beauté,
pour l'éditeur Havard, en 1890.

Pour le vendredi 17 mars, les élèves de 4A doivent lire en entier cette nouvelle, disponible sur les liseuses. Ce jour-là, je vous donnerai un questionnaire évaluant votre compréhension du texte : pour vous aider, vous pourrez consulter vos notes de lecture.

Afin d'être efficaces, ces notes devront faire apparaître les informations suivantes :

- qui sont le(s) personnage(s) ?
- quand et cette histoire se passe-t-elle ?
- que se passe-t-il ?
- pourquoi la nouvelle porte-t-elle ce titre ?
- pourquoi peut-on qualifier cette nouvelle de "fantastique" ?

En cas de difficultés de compréhension, n'hésitez pas à venir me trouver...

"Je n'osais point avancer, et il ne venait pas."
Illustration de la nouvelle par Philippe Dumas
pour la collection "Medium poche" de L'Ecole des Loisirs, 1982.

Les élèves qui n'ont pas encore de liseuse peuvent lire le texte ici

Si vous souhaitez découvrir le texte dans son contexte original, c'est-à-dire à la une de L'Echo de Paris du 06 avril 1890, venez par

Bonne lecture à tous : vous allez voir, ça déménage !

A tout à l'heure pour la question de la semaine !

vendredi 10 mars 2017

Aides financières pour le voyage en Normandie

Pour aider au financement du voyage en Normandie de votre enfant :
  • vous pouvez obtenir une aide de votre comité d'entreprise ou de votre commune.

jeudi 9 mars 2017

Le site web de la semaine #4

Cette semaine, découvrez une analyse du tableau La maison du pendu, Auvers-sur-Oise de Paul Cézanne, peint en 1873 : ses inspirations, son amitié avec Pissaro, l'influence du village d'Auvers-sur-Oise...

A retrouver ici.


mercredi 8 mars 2017

Les questions de la semaine n°18 - Solutions et résultats.

Les semaines se suivent et se ressemblent : de nouveau, Simon et Sullivan sont victorieux, en remportant respectivement deux points et un point. Bravo !


Le texte proposé hier est un extrait du deuxième chapitre de Pierre et Jean. Ce court roman a été écrit par Maupassant en trois mois, durant l'été 1887.

L'histoire, inspirée à Maupassant par un fait divers (1) ainsi que par l'expérience d'un ami, est celle de la rivalité entre deux frères : Pierre et Jean Roland. Au début du livre, Jean, le cadet, hérite de toute la richesse de Léon Maréchal, un vieil ami de la famille ; Pierre, lui, ne reçoit rien... Pourquoi une telle différence ? La réponse ne tarde pas à provoquer l'amertume et la jalousie de l'aîné, comme cela se ressent dans l'extrait cité hier, marqué par la lassitude de Pierre et son envie de partir vers des destinations exotiques...

Ce roman se déroule en Normandie, dans la ville du Havre et les communes alentour, également fréquentées par les peintres impressionnistes. Ainsi s'explique la ressemblance entre certains tableaux et des passages du livre, d'autant que les deux cherchent à traduire des émotions passagères et à saisir des impressions (2). 

Au chapitre 2, la rêverie de Pierre face à la rade du Havre et à ses bateaux de toutes sortes rappelle le tableau de Monet ci-dessous, peint à Sainte-Adresse, la commune voisine :

Claude Monet, Terrasse à Sainte-Adresse, 1867.


Au chapitre 5, la promenade de Pierre à Trouville fait penser à ces toiles de Monet :
     En moins d’une heure on parvint au port de Trouville, et comme c’était le moment du bain, Pierre se rendit sur la plage.
Claude Monet, Sur les Planches de Trouville, 1870.
     De loin, elle avait l’air d’un long jardin plein de fleurs éclatantes. Sur la grande dune de sable jaune, depuis la jetée jusqu’aux Roches-Noires, les ombrelles de toutes les couleurs, les chapeaux de toutes les formes, les toilettes de toutes les nuances, par groupes devant les cabines, par lignes le long du flot ou dispersés çà et là, ressemblaient vraiment à des bouquets énormes dans une prairie démesurée.
Claude Monet, Hôtel des Roches-Noires à Trouville, 1870.
     Et le bruit confus, proche et lointain des voix égrenées dans l’air léger, les appels, les cris d’enfants qu’on baigne, les rires clairs des femmes faisaient une rumeur continue et douce, mêlée à la brise insensible et qu’on aspirait avec elle.
Claude Monet, La Promenade et la plage à Trouville, 1870.


Quant à la fin du roman, elle pourrait ressembler à ceci :

Camille Pissarro, L'Anse des pilotes et le brise-lames est,
Le Havre, après-midi, temps ensoleillé
, 1903. 

Pierre et Jean est un roman accessible que vous pouvez découvrir ici, à partir de la page 33.

A très vite !


(1) Ce fait divers a également inspiré l'écrivain Edouard Estaunié (1862-1942) qui en tira un roman intitulé Un Simple, publié en 1891 et dédié à Maupassant.

(2) Lors de sa publication, Pierre et Jean fut précédé d'un texte intitulé "Le Roman", dans lequel Maupassant affirme que le romancier doit produire "l'émotion de la simple réalité".

mardi 7 mars 2017

Les questions de la semaine n°18

Embarquez-vous pour une nouvelle découverte...

Les questions de la semaine n°18 :

Lisez cet extrait d'un roman de Maupassant puis répondez aux questions ci-dessous :
    "Moi, quand je viens ici, j’ai des désirs fous de partir, de m’en aller avec tous ces bateaux, vers le Nord ou vers le Sud. Songe que ces petits feux, là-bas, arrivent de tous les coins du monde, des pays aux grandes fleurs et aux belles filles pâles ou cuivrées, des pays aux oiseaux-mouches, aux éléphants, aux lions libres, aux rois nègres, de tous les pays qui sont nos contes de fées à nous qui ne croyons plus à la Chatte blanche ni à la Belle au bois dormant. Ce serait rudement chic de pouvoir s’offrir une promenade par là-bas ; mais voilà, il faudrait de l’argent, beaucoup..."
   Il se tut brusquement, songeant que son frère l’avait maintenant, cet argent, et que délivré de tout souci, délivré du travail quotidien, libre, sans entraves, heureux, joyeux, il pouvait aller où bon lui semblerait, vers les blondes Suédoises ou les brunes Havanaises.
 1. Que souhaiterait faire le personnage qui parle dans le premier paragraphe et qu'est-ce qui l'en empêche ?

2. Quel est le titre de ce quatrième roman de Maupassant, paru en 1887 ?

3. Cette scène se déroule dans le port normand du Havre, non loin de la commune de Sainte-Adresse. Quel tableau de Claude Monet, peint dans cette commune, inspiré d'une estampe japonaise et plusieurs fois publié sur ce blog, pourrait illustrer ce texte ?


Votre réponse sera une phrase accompagnée du numéro de la question qui lui correspond. 

A tout de suite !

mercredi 1 mars 2017

Les questions de la semaine n°17 - Solutions et résultats.

Bien vu, Nathan et Simon, et bravo à tous les participants d'hier !

On appelle "vieux norrois" l'ensemble des langues parlées et écrites au Moyen Age en Scandinavie, dans le nord de l'Europe, sur les territoires qui correspondent aujourd'hui au Danemark, à la Norvège et à la Suède. 

Au neuvième siècle, le mot "normand" a été constitué à partir du vieux norrois "norđ man", signifiant "homme du nord", pour désigner les Scandinaves qui ont envahi la vallée de la Seine, les côtes de la Manche et le Cotentin. La Normandie est donc, littéralement, le "territoire des hommes du nord". 

Pourquoi un tel nom ?

De 799 jusqu'à 911, les guerriers scandinaves, aussi appelés "Vikings", multiplient les pillages dans la région qui correspond à notre Normandie actuelle. Afin de limiter ces attaques et de protéger le reste de son royaume, Charles le Simple, le roi des Francs, attribue en 911 le comté de Rouen, de part et d'autre de la Seine, au chef viking Rollon. 

Le gisant de Rollon au-dessus de son cénotaphe, dans la cathédrale de Rouen.

Statue de Rollon réalisée par Arsène Letellier, au 19e siècle,
pour les jardins de l'hôtel de ville de Rouen. Sur le socle on peut lire
"Nous en resterons maîtres et seigneurs", phrase attribuée au chef viking
lors de l'invasion de la ville, en 885.

Une population scandinave s'installe ainsi dans cette région qui devient, jusqu'au quinzième siècle, le "duché de Normandie"...  Placé sous l'autorité d'un duc, le territoire prospère et gagne en puissance : en 1066, Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et descendant de Rollon, conquiert l'Angleterre et en devient le roi...

Il reste aujourd'hui de multiples traces de la présence viking en Normandie. Outre les statues de Rollon qui ornent la ville de Rouen, notre langue française a hérité, par l'intermédiaire de la Normandie, de nombreux termes issus du vieux norrois. 

Quelques exemples ? 

Lors de leurs conquêtes, les Scandinaves eurent besoin de s'orienter selon des repères fixes qu'ils nommaient "nordi", "sudri", "estri" et "vestri" : vous reconnaissez là nos quatre points cardinaux, nord, sud, est et ouest... Le nom commun "havre", désignant un port ou un refuge, nous vient du vieux norrois "häfn" signifiant "port".  Etant de grands pêcheurs, les vikings nous ont aussi laissé, entre autres, les mots "crabe" (< vieux norrois krabbi) et "homard" (< vieux norrois hummarr)...

Les héritages du vieux norrois sont enfin omniprésents dans la toponymie normande, c'est-à-dire dans les noms des lieux de la région. Observez cette carte de la Normandie...

Avez-vous remarqué la multitude de lieux se terminant par "bec" : Orbec, Houlbec, Caudebec ?  Le mot normand "bec" est hérité du vieux norrois "bekkur", signifiant un ruisseau... Le suffixe "fleur", que l'on trouve par exemple dans Honfleur, Harfleur, Barfleur est issu du vieux norrois "floï", désignant une large baie ou un estuaire. "Tot" que l'on trouve dans Yvetot, Colletot ou encore Epretot, nous vient de "toft" ("ferme" ou "domaine agricole") et "beuf" (Elbeuf, Marebeuf, Quillebeuf...) de "bôth" ("cabane" ou "chaumière").

Enfin, les noms finissant par "-ville" sont formés à partir du nom latin "villa" (signifiant une ferme ou un domaine agricole) précédés d'un nom d'origine scandinave, en général un nom de famille. Ainsi "Mondeville" signifie littéralement "la ferme d'Amundi"...

A très bientôt !