vendredi 31 mars 2017

Le texte de Youna.

"Je m'en revenais d'une longue promenade sur les plages de Fécamp. La nuit commençait à tomber et l'air se rafraîchissait à mesure que j'avançais. La lune perçait le ciel de sa lueur blanche.
Après dix longues minutes de marche, j'arrivai à l'orée d'une grande forêt. J'y pénétrai avec, je n'en sais la raison, une sorte de crainte furtive. Une brume épaisse recouvrait le sol et m'empêchait de voir correctement où je posais les pieds. Je m'arrêtai. La lune projetait sur le sentier les ombres indistinctes des grands arbres et on aurait cru percevoir les longs bras d'un géant qui se refermaient sur les courageux voyageurs qui passaient en ce lieu sombre. Ce détail provoqua en moi une soudaine appréhension.
Tentant d'effacer de mon esprit cette inquiétude, je me remis en marche et remarquai que la brume s'était dissipée, laissant apparaître un large sentier noirci par la pénombre. Je sentis soudain un frôlement contre mon dos. Je me retournai, paniqué, mais je ne vis rien de suspect. Pourtant, je sentais une peur intense au fond de moi, qui accélérait les battements de mon cœur à une vitesse folle. A présent, seul un filet de lumière se faufilait entre les branches crochues des arbres. Le ciel s'assombrissait davantage, ne laissant plus paraître aucune étoile. Je me retournai une seconde fois. Je n'étais donc pas fou. Je n'avais pas été la victime d'une étrange hallucination : non, je venais bel et bien de sentir derrière moi un souffle froid. Je restai paralysé un long moment sous l'effet de la panique."

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