mardi 14 février 2017

Les questions de la semaine n°15

Ce soir, il y a un bouquet de points à remporter...

Les questions de la semaine n°15

Lisez le texte ci-dessous : 
Le jardin mouillé 
   "Venir à *** dans le jardin mouillé, quand octobre déjà flamboie en vigne vierge rougeoyante sur les murs alentour, quand tout autour le village soudain ressemble à un village, avec ses habitants, son école à la cour penchée, son rythme, son identité. Octobre. Le nom est doux à boire, coule dans la gorge comme un vin muscat. Octobre à ***, c'est la promesse d'un automne à la française, où l'onctuosité de la Normandie se mêle à l'aristocratie d'une Île-de-France toute proche. Partout, au début de l'automne, on fait de la gelée de coings, de mûres. Ici, Monet marchait dans son jardin, et préparait des confitures de lumière.
     J'entre dans le jardin gris et mouillé. Gris. Je ne l'avais jamais vu chanter dans cette tonalité qui semble froide, et cependant... Les asters, les cosmos aiment la douceur de ce gris, qui rend plus éclatant le blanc, plus délicats, plus nuancés le bleu, le mauve pâle, savamment déclinés en touffes de fraîcheur jusqu'au crépi rosé de la maison, à ses volets vert sombre.
     [...]
    Dans le jardin trempé, les dahlias sont les vedettes de l'automne, du rose dragée au rouge sang, du pastel au velours, avec au bord de leurs pétales ce qu'il faut de légèreté, mais au cœur de la fleur ce qu'il faut d'opulence. Les cléomes ébouriffés affectent de ne pas trop s'en vexer, mais non, vraiment, leur rose est un peu grêle, leur forme trop sophistiquée. Quelques roses tardives se rouillent imperceptiblement, comme accablées par le poids de leur beauté finissante.
    Plus loin, deux amoureux s'embrassent sur un banc, près de l'étang des nymphéas. Monet aurait aimé cette lumière entre deux pluies, cet éclat furtif d'un soleil menacé. Devant le pont japonais, tout étonné du silence nouveau, du charme retrouvé, un sumac déploie voluptueusement la luxuriance orangée de son feuillage tropical. Tout au long de l'étang, les érables sont d'octobre en rouge pomme, en jaune mordoré.
    Près des roseaux, d'un aster mauve, la barque en bois vert pâle, avirons sagement couchés, invite au voyage presque immobile, dans un infime clapotis qui n'effaroucherait ni les reflets des saules en longues chevelures, ni les feuilles pâlies flottant sur l'eau. C'est ça, aussi, le miracle de *** : malgré les autres, chacun y redevient soi-même ; chacun trouve au bord de l'étang ce reflet du bonheur qui chante pour lui seul son secret de lumière."
Texte extrait du livre Les Chemins nous inventent, Stock, 1997, p. 113-115.
1. Qui est l'auteur de ce texte ?

2. Quel nom de lieu a été remplacé par *** ?

3. Associez chaque espèce de fleurs de la liste à une image ci-dessous :
aster - cosmos - dahlia - cléome 


Image 1

Image 2

Image 3

Image 4

4. Associez chaque arbuste ou arbre de la liste à une image ci-dessous :
sumac - érable - saule
Image A

Image B

Image C

5. Comment s'appelle cette figure de style qui consiste à donner des caractéristiques humaines à une chose inanimée, comme dans cet extrait du texte, où les fleurs éprouvent des sentiments et des sensations : "Les asters, les cosmos aiment la douceur de ce gris" ?

6. Citez un passage du texte où cette figure de style est une nouvelle fois utilisée et expliquez quelle image est donnée du jardin grâce à elle.


Vous répondrez en faisant des phrases. Pour obtenir le point aux questions 3 et 4, toutes les associations devront être justes. Pour obtenir le point à la question 6, la citation devra être accompagnée de l'explication... 

A tout de suite !

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