jeudi 6 avril 2017

Le texte d'Océane F.

"J'apercevais le bois et savais que je devais le traverser. Mon cheval ne paraissait pas plus à l'aise que moi ; peut-être ressentait-il l'angoisse qui m'étreignait. Les arbres dénudés ; les troncs immenses tendus vers le ciel, peut-être pour y trouver une lumière qui faisait cruellement défaut ; leurs branches squelettiques enveloppées d'une brume qui envahissait l'horizon déjà mal dessiné m'intriguaient et je m'interrogeais sur le sentier que je devais emprunter. Cette brume, dense, humide, me glaçait et j'avais l'impression que les branches étaient des griffes acérées qui allaient me saisir. Brrr, ne pas réfléchir, avancer, avancer encore jusqu'à l'orée et tenir fermement les rênes pour sortir de cette ambiance oppressante. J'étais à peine entré dans le sous-bois que je ne pensais qu'à en sortir rapidement car en plus de la brume, la nuit tombait et je n'apercevais pas le moindre clair de lune. J'incitais mon cheval à galoper pour arriver aussi vite que possible à la lisière opposée. Il paraissait d'accord avec moi car il se surpassait. On aperçut enfin une lueur qui grandissait à notre approche. C'était le village. Il ne nous restait plus qu'à repérer la lanterne de notre logis."

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