lundi 30 janvier 2017

Le texte d'Adèle R.

"Ce soir-là, des amis m'avaient invité à venir souper chez eux. Je connaissais très mal la route, car la dernière fois que je l'avais empruntée, il faisait très sombre. Je me rappelai du raccourci dont mes amis m'avaient parlé la veille : "Tu tourneras à gauche avant Dieppe, tu verras alors un petit chemin bordé d'arbres et tu prendras ensuite la première à droite." 
Je pris alors la route indiquée et débouchai sur un chemin de terre que je n'avais jamais emprunté. Plus j'avançais et moins je distinguais ce qui se trouvait devant moi. A cause du brouillard et de la nuit qui tombait, je faillis tomber à plusieurs reprises.


Il n'y avait pas le moindre signe de vie dans les champs à côté, pas une vache, pas un cheval. Seul le bourdonnement des moustiques me donnait l'impression d'être moins seul. Je ressentais malgré cela l'impression d'être regardé. J'entendis à plusieurs reprises un crissement qui me fit froid dans le dos. Il ne cessa pas du trajet, et plusieurs fois je sentis quelque chose me frôler dans le dos. Sans doute n'était-ce rien d'autre que le vent. La boue collait à mes chaussures comme si elle voulait m'emmener avec elle au plus profond de la terre. Les arbres avaient perdu leurs feuilles et ils semblaient me montrer de leurs branches pointues et crochues comme des doigts."

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